Sidy Mohamet13 déc. 2024 à 10:28
La Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) a dévoilé un système de digitalisation des amendes forfaitaires lors de la Journée du Trésor organisée à la Foire internationale de Dakar (FIDAK). Cette initiative vise à moderniser la gestion administrative et à simplifier les démarches pour les usagers.Selon Mor Ndiaye, inspecteur principal du Trésor, cette innovation repose sur une plateforme numérique conçue pour simplifier le paiement des amendes. Les usagers pourront désormais s’acquitter de leurs contraventions via des solutions de transfert d’argent ou des comptes bancaires, grâce à l’outil Diottali. Ce système s’accompagne d’un assistant numérique, le D.P.A (Personal Device Assistant), capable de fonctionner hors connexion pour recueillir les données des contrevenants.Ce dispositif facilite également la récupération immédiate des documents tels que permis de conduire ou carte grise après le paiement, tout en permettant une supervision en temps réel par les forces de l’ordre et le Trésor public. Les transactions et les positions des agents sur le terrain pourront être suivies avec précision.Cheikh Tidiane Diop, directeur général du Trésor, a expliqué que cette réforme ne se limite pas à optimiser les recettes de l’État. Elle vise aussi à réduire les infractions routières et à assurer une meilleure allocation des ressources publiques. Grâce à la dématérialisation, le système devrait limiter la corruption et réduire les coûts liés aux supports physiques comme le papier.Une particularité notable de ce projet est l’automatisation du reversement des 60 % des recettes des amendes aux collectivités territoriales. Le système identifie instantanément la commune concernée, ce qui simplifie une tâche autrefois laborieuse.Cependant, certaines réserves subsistent. Le lieutenant Mamadou Ndiaye a mis en avant la nécessité de préserver le droit des usagers à contester une contravention dans ce nouveau cadre digital. Il a aussi recommandé que certaines erreurs puissent être corrigées par des supérieurs habilités, une suggestion qui a trouvé un écho favorable auprès des responsables du projet.Pour garantir le succès de cette réforme, les intervenants ont souligné l’importance de sensibiliser les citoyens, notamment les non-alphabétisés, qui pourraient hésiter à adopter ce changement. Bien que toujours en phase expérimentale, cette initiative promet de transformer durablement le paysage administratif du pays. « Le progrès n’a pas de prix », a affirmé Cheikh Tidiane Diop, tout en insistant sur le besoin d’un financement adéquat et d’un déploiement progressif.
Leave a comment